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Avis d'experts

Bouger, se lever, s’activer pour rester en bonne santé, avec Gérald Kierzek

Gérald Kierzek est médecin urgentiste réanimateur, ancien interne et chef de clinique. Chroniqueur et éditorialiste médical, il décrypte l’actualité sur les plateaux TV et aux antennes radio, il prodigue des conseils médicaux et répond aux questions de santé. Oh, et last but not least, il est le Directeur Médical de Doctissimo. Son dernier livre sorti en novembre 2023 traite du corps, pour le comprendre et savoir l’entretenir : Deyrolles, leçons d’anatomie.

À la sortie du livre d’Anne-Charlotte Vuccino, fondatrice de Yogist – Well At Work®, intitulé Pauses Yogist, nous lui avions demandé son avis d’expert sur la méthode mise au point par Anne-Charlotte.

Bouger, se lever, s’activer pour rester en bonne santé

Tabac, alcool ou malbouffe : nous pensons toujours, en priorité, à ces trois comportements délétères pour notre organisme quand nous parlons de l’explosion, dans nos sociétés modernes, des maladies pathologiques chroniques comme le diabète, l’hypertension, l’arthrose, le surpoids, la dépression, les maladies cardiovasculaires, sans parler bien sûr des cancers.

Et pourtant, le comportement le plus néfaste dans l’apparition de ces maladies, c’est la sédentarité. C’est elle qui fait le plus de ravages sur nos organismes et ce, dans tous les pays du monde, qu’ils soient développés ou pas. Cette sédentarité est bien sûr aggravée par notre mode de vie « tout digital » : écrans, Smartphone sur lesquels nous passons des heures sans bouger, passifs. C’est un fléau particulièrement inquiétant pour les jeunes générations qui souffrent maintenant, elles aussi, de ces pathologies « du manque de mouvement » et en créent même de nouvelles comme la cervicalgie, à force d’avoir la tête baissée en permanence sur les écrans !

Bouger, se lever, s’activer – sans pour autant faire du sport à proprement parler – est le comportement le plus bénéfique pour rester en bonne santé.

Le mouvement est le médicament universel

La loi Touraine ne s’est pas trompée en prescrivant l’activité physique sur ordonnance.

La science l’a démontré : on peut réduire de 40 % le risque de contracter certains cancers en ayant une activité physique suffisante, et les femmes qui ont eu en cancer du sein réduisent de 30 % le risque de récidive si elles sont physiquement actives. Mais, malheureusement, cette information n’arrive pas au plus grand nombre ! Nous pratiquons en France une médecine curative, qui guérit ou soigne à grands coups de médicaments, dispensés après un acte médical de quelques minutes.

La prévention présente moins d’intérêt pour la communauté médicale, parce qu’elle prend du temps et que ses effets ne se mesurent ni rapidement, ni facilement – en tout cas moins immédiatement que celui d’un médicament hypotenseur sur un sujet hypertendu. Côté patient, ce dernier est souvent réfractaire à l’effort physique ou à l’hygiène de vie en général, même s’il sait que c’est bon pour sa santé. Le médicament à avaler sans autre complication lui paraît bien plus commode ! C’est pour toutes ces raisons qu’il est si difficile de mettre en place de véritables mesures de prévention, alors que celle-ci est la seule garante de notre avenir-santé.

La méthode Yogist permet de faire savoir que le mouvement, sans même parler de sport, est accessible à tous, sans contre-indication.

Prévenir, c’est guérir

Il est temps de changer de fonctionnement et d’informer nos concitoyens en leur expliquant qu’ils sont les acteurs de leur santé et comment ils peuvent agir concrètement.

L’homme est paresseux, de moins en moins enclin à l’effort. Il faut lui faire savoir que l’important, c’est d’abord de se lever, de s’activer et, pourquoi pas, dans un second temps, d’enfiler des baskets ! Il ne s’agit évidemment pas de faire courir à tout le monde un marathon.

La méthode Yogist permet de faire savoir que le mouvement, sans même parler de sport, est accessible à tous, sans contre-indication. Trop de gens ont peur de bouger parce qu’ils ont de l’arthrose ou souffrent de maux invalidants. Pourtant, il y a un nombre infini de mouvements bénéfiques que l’on peut faire sans prendre aucun risque. Enfin, gardons en tête que, au cours d’une journée, il est important de remettre son corps en route toutes les deux heures. La bonne posologie pour les pauses Yogist !