En yoga comme en ayurveda, on dit que votre corps sait ce qui est bon pour vous et qu’il faut écouter ses besoins et son rythme. Il est important de faire la différence entre les besoins de votre corps et ceux de votre esprit, sujet aux émotions et aux impulsions.
Le régime Yogist condense les enseignements du yoga et de l’ayurveda pour libérer toute l’énergie dont vous avez besoin pour être en forme et optimiser votre bien-être au bureau… et partout ailleurs. Il peut se résumer en quelques règles faciles à mettre en œuvre dans votre vie hyperactive. Dans la tradition du yoga, il est fondé sur une alimentation qui garde le corps léger et l’esprit clair : un régime lacto-végétarien, avec une grande place laissée aux céréales complètes, aux fruits et aux légumes, aux légumineuses, aux noix et aux produits laitiers.
Soignez votre digestion
Une bonne digestion est la garantie d’une bonne santé, et ce que vous mangez influe sur votre niveau d’énergie, votre sommeil, vos maux de dos et même votre créativité ou votre gestion du stress au travail. Des intestins encombrés et un ventre ballonné peuvent vous donner mal au dos et vous rendre irritable. La première chose qu’un yogist fait chaque matin, au lever, c’est de soulager ses intestins (oui, vous avez bien lu, aller aux toilettes, donc !)
Avant de petit-déjeuner, c’est la première habitude à prendre pour éliminer les déchets. Comment ?
Avec un jus de citron, des fruits, des légumes cuits, des céréales complètes pleines de fibres et quelques exercices de yoga sur chaise : les torsions en particulier sont excellentes pour booster la digestion. La veille, mangez des légumes cuits et boire une tisane chaude pourront vous aider. En règle générale, privilégiez les aliments cuits et simples à assimiler. Le soir, fuyez les plats lourds, compliqués et pleins de sauce, ainsi que les salades et les crudités, qui font gonfler le ventre. L’été, craquez pour des salades, quand votre digestion est la meilleure, mais seulement au déjeuner.
Avant de vous coucher, vous pouvez aussi faire la posture de yoga du diamant, connue pour favoriser le travail des intestins et détendre le corps : dans votre lit ou sur un tapis, si vous n’avez pas de problèmes de genoux, asseyez-vous sur vos talons, les gros orteils en contact sous vos fesses, les genoux serrés et le dos bien droit. Restez ainsi une dizaine de minutes en respirant profondément.
Le bien-être est plus végétal qu’animal
Le yoga proscrit, en vertu de la règle de non-violence, de tuer d’autres êtres vivants, et avance des arguments à la fois physiques, spirituels ou psychologiques, moraux ou encore macro-économiques, en faveur d’un régime végétarien. Je vous livre ici quelques-uns de ces arguments.
Dans la philosophie du yoga, la viande et les aliments « morts » en général font partie des aliments « tamasiques », c’est-à-dire putréfiés, impurs, inertes ou sans goût. Ils rendent ceux qui les consomment paresseux, faibles et négatifs. Ils accentuent leur tendance à souffrir de troubles chroniques et remplissent l’esprit d’idées noires. Les yogis pensent que ce que vous mangez se reflète non seulement sur l’état de votre corps, mais aussi sur celui de votre mental. Avez-vous remarqué comme, Lorsque vous avez trop mangé ou avez du mal à digérer, vous vous sentez aphasique et moins enthousiaste ? Les yogis délaissent donc les « cadavres » et les aliments « impurs » au profit d’aliments « sattviques », frais et pleins d’énergie, qui améliorent la force et la résistance de l’organisme, ainsi que le niveau d’énergie globale.
Dans ce système de pensée, le corps physique se forme grâce à la nourriture et notre vie tout entière peut être vue comme l’effet de l’interaction de la nourriture et de la vie, de la matière et de l’énergie, de l’aliment et de celui qui le mange. L’esprit, lui, se nourrit de l’essence, La partie la plus subtile, de la nourriture. Si la nourriture est pure, l’esprit dispose des bons éléments pour développer un mental fort, une intelligence vive et une mémoire précise. Les yogis jugent la force du mental d’une personne à ses choix alimentaires : non seulement « vous êtes ce que vous mangez », mais vous choisissez des aliments qui reflètent votre niveau de force mentale. Lorsque vous vous jetez sur des sucreries ou sur de la confort food, c’est la pulsion et le stress qui s’expriment, et non la rationalité d’un esprit serein et détaché.
Moins de viande et de produits issus des animaux, c’est bon pour la planète… et c’est aussi moins d’inflammation, une meilleure digestion, moins de toxines, plus d’énergie. De nombreuses recherches scientifiques ont montré que le cholestérol, l’acide urique, les additifs et les conservateurs contenus dans la viande sont responsables d’un grand nombre de maladies. Un régime fortement carné contribuerait à l’hypertension artérielle, aux problèmes cardiaques, aux douleurs articulaires… Antibiotiques, pesticides et autres produits chimiques utilisés sur les animaux d’élevage pénètrent sous forme de résidus dans l’organisme de celui qui les mange.
Les yogis mettent en avant ne fait que les animaux sont nourris de plantes et de céréales qui contiennent les nutriments nécessaires pour créer des protéines. Les humains qui consomment de la viande absorberaient donc des protéines de « deuxième main », alors que les végétariens consomment, eux, directement les aliments et les plantes riches en protéines qui leur permettent de créer de la matière vivante. Les protéines animales ne sont pas indispensables pour être en bonne santé. Il existe bien d’autres sources de protéines, végétales celles-ci, qu’on sous-estime souvent.
Les légumineuses comme le soja, le tempeh, le tofu, les lentilles, les haricots, les pois chiches, les pois cassés ou les petits pois en sont bourrés. Les céréales comme le sarrasin, l’épeautre, le blé, le quinoa, l’avoine, le millet, le boulgour, le riz, le maïs et l’orge sont des sources de protéines végétales faciles à cuisiner. Enfin, la spiruline, les graines de citrouille, les cacahuètes et les pistaches, les graines de tournesol, les amandes, les graines de lin et de chia, les noix et les noix de cajou, faciles à saupoudrer ou à consommer au petit déjeuner ou à l’apéritif, permettent d’éviter les carences. Si vous vous assurez d’associer, à chaque repas, au moins un aliment à teneur élevée en acides aminés propres à fabriquer des protéines parmi ceux cités ci-dessus (et il y en a bien d’autres), vous alimenterez votre corps en énergie tout au long de votre journée.
Enfin, saviez-vous que certains légumes verts sont d’importantes sources de calcium très faciles à assimiler par votre organisme ? De plus en plus d’athlètes de haut niveau ont fait le choix d’un régime végétarien, et auraient ainsi atteint des niveaux d’énergie insoupçonnés.
Savourez en pleine conscience
Savoir différencier la faim et l’envie de manger est crucial. Évitez autant que possible de manger sous le coup du stress ou de vous octroyer systématiquement des douceurs pour vous récompenser d’un effort ou vous réconforter à la fin d’une longue journée de travail (vous n’êtes pas un chien savant !).
Ne vivez pas pour manger, mais mangez pour vivre. Mangez autant que possible lorsque votre corps vous le réclame, et non parce que « c’est l’heure ». N’attendez pas non plus d’être affamé, sous peine de vous jeter sur la première barre chocolatée du distributeur automatique venue. Si vous êtes sujet aux fringales, équipez-vous de snacks équilibrés, comme une poignée d’amandes ou une banane pour le petit creux de 11 heures ou de 16 heures.
Faites vous plaisir avec du sucre naturel
Au bureau et ailleurs, faire attention à ne pas perturber le niveau de sucre dans votre sang est primordial. C’est la garantie d’une énergie optimale, sans fringales ni coups de pompe. Lorsque vous consommez des aliments à l’’indice glycémique raisonnable (riz complet, pâtes complètes, fruits…), la digestion les décompose sous forme de molécules de glucose qui sont ensuite absorbées dans le flux sanguin et font grimper le taux de sucre dans le sang (la glycémie).
Si vous êtes en bonne santé, le pancréas répond à cette augmentation en sécrétant de l’insuline, qui permet de « brûler » ce glucose et de le transformer en énergie. Si, en revanche, vous consommez des quantités trop importantes de produits « sucrés » ou à indice glycémique élevé pain blanc, pâtes, céréales de petit déjeuner, sucreries et autres produits industriels très riches en sucre. Ceux-ci libèrent le sucre dans le sang très vite et sous forme d’un pic : en réponse, le pancréas libère des doses plus importantes d’insuline, qui font chuter le taux de sucre dans le sang à un niveau plus bas que la normale.
Résultat : des baisses d’attention et de concentration, une fatigue et un état léthargique (que vous avez peut-être remarqués après un déjeuner trop copieux ou trop riche, des sautes d’humeur, des envies de grignotage de produits encore plus sucrés (c’est le cercle vicieux : le sucre appelle le sucre !) et des conséquences à long terme sur l’état de votre organisme : inflammation chronique, prise de poids, obésité et diabète, maladies cardio-vasculaires… L’objectif est de consommer des aliments à faible indice glycémique et de réduire le sucre ajouté dans votre café, les céréales industriel es du petit déjeuner, le pain blanc, les sodas et les jus de fruits en bouteilles…
Et si vous êtes vraiment trop accro aux sucres ? Optez pour un fruit ou une poignée de fruits secs. Faites la part belle aux jus de fruits fraîchement pressés et de saison, aux fruits secs comme les dattes (les dattes medjool ont un vrai goût de miel), au sirop d’érable, aux bananes ou au sucre brun de canne pour vos goûters et vos desserts, bref aux sucres naturels, qui vous rassasieront très vite.
Savoir différencier la faim et l’envie de manger est crucial. Évitez autant que possible de manger sous le coup du stress ou de vous octroyer systématiquement des douceurs pour vous récompenser d’un effort ou vous réconforter à la fin d’une longue journée de travail (vous n’êtes pas un chien savant !). Ne vivez pas pour manger, mais mangez pour vivre. Mangez autant que possible lorsque votre corps vous le réclame, et non parce que « c’est l’heure ».
N’attendez pas non plus d’être affamé, sous peine de vous jeter sur la première barre chocolatée du distributeur automatique venue. Si vous êtes sujet aux fringales, équipez-vous de snacks équilibrés, comme une poignée d’amandes ou une banane pour le petit creux de 11 heures ou de 16 heures.
Vous l’aurez compris, le bien-être au travail peut se résumer en 4 points :
- Règle 1 : prenez soin de votre digestion
- Règle 2 : mangez moins de viande
- Règle 3 : savourez en pleine conscience
- Règle 4 : privilégiez le sucre naturel pour une meilleure concentration et gestion du stress au travail