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QUALITÉ DE VIE AU TRAVAIL, DE NOUVEAUX ENJEUX À L’ÈRE POST-COVID

La question de l’amélioration de la qualité de vie au travail ou QVT est mise en avant ces dernières années. Elle prend de plus en plus de place au sein des entreprises. Elle était autrefois énoncée comme un but plus ou moins vague. Une notion difficile à mettre en place au vu de tous les éléments, facteurs et intervenants à définir. C’est aujourd’hui un enjeu majeur porté par les professionnels des ressources humaines au sein des entreprises de toutes tailles. Une récente étude montre que 81% des salariés considèrent qu’il s’agit d’un enjeu prioritaire au sein de leur entreprise. Et les entreprises auraient tout à y gagner: des employés plus engagés, plus compétitifs, plus efficaces…. et surtout: en meilleure santé physique.

Le bien-être au travail, enjeu pour les entreprises, est devenu une réelle nécessité pour les salariés. Surtout à l’heure où la crise sanitaire liée au Covid 19 a profondément modifié notre manière de travailler et d’appréhender le rapport au monde du travail. Elle a  rendu sédentaires malgré eux la plupart des travailleurs français et étrangers.

Alors, cette crise sanitaire serait-elle finalement le signal tant attendu pour faire évoluer les pratiques au sein des entreprises ? Notre décryptage.

 

La qualité de vie au travail – État des lieux

 

Qu’est-ce que la QVT

On peut définir la QVT  comme le niveau de satisfaction d’un employé par rapport à sa fonction, sa place dans l’entreprise, son travail en général. Ce niveau est utilisé au sein des petites et moyennes entreprises. Il permet mettre en place une politique d’amélioration des conditions de travail des employés.

Concrètement, on définit aujourd’hui ce qui fait le bonheur d’un employé comme l’évolution dans un environnement de travail sain, stable et fiable. Où il se sent écouté et valorisé, avec de vraies possibilités d’évolution dans sa vie professionnelle. Le bien-être salarial se mesure autant d’un point de vue physique que psychologique. Et ce dernier point suscite de plus en plus l’intérêt de toutes les parties prenantes du monde du travail. Il touche particulièrement les RH et managers d’entreprises.  Il tend à s’adjoindre aux politiques de prévention des risques psychosociaux, déjà bien intégrées dans les objectifs managériaux des sociétés.

A l’origine de la notion de QVT, un accord-cadre signé en 1975 par les partenaires sociaux. Il rappelle en préambule que « l’amélioration des conditions de travail est l’un des principaux problèmes sociaux de notre époque ». Dans la seconde partie du XXème siècle, le passage au numérique a profondément modifié notre manière de travailler. Afin de s’adapter à ces nouveaux modes de fonctionnement, à la recherche toujours accrue de la performance, les entreprises ont dû repenser les conditions de travail de leurs employés. Cette notion fut suivie et reprise par d’autres accords dans le cadre de la modernisation des entreprises et des évolutions technologiques. On cherche alors de nouvelles organisations du travail. Une meilleure protection des salariés d’un point de vue santé et sécurité, ainsi qu’une réelle politique de prévention des RPS et TMS. La prise en compte des désidératas des salariés, leur “état moral” ne sera abordé que plus tardivement.

Telle que l’on l’entend aujourd’hui, la QVT est une démarche somme toute récente. Elle est définie clairement en 2013 lors d’un Accord National Interprofessionnel. Il ne donne en fait pas un, mais plusieurs sens à la notion de qualité de vie au travail. On parle du cadre dans lequel le travail est exercé, permettant ou non de faire du “bon travail”. On parle aussi des actions des entreprises pour améliorer ce cadre et permettre aux employés de performer pour faire progresser leur entreprise.  Mais aussi de plus en plus de la notion de bien-être au travail, à la fois objective et subjective. On compte deux axes phares de la QVT à l’heure actuelle:

  • La possibilité pour les employés de s’exprimer, d’être partie prenant des décisions prises concernant le travail
  • La possibilité d’évoluer professionnellement et de ne subir aucune discrimination ou pression

Impact de la QVT :

En se basant sur ces définitions, émergent trois grands principes fondateurs de la qualité de vie au travail. Les conditions de travail, le travail en lui-même, capacité des employés à s’exprimer et à être acteurs au sein de leur entreprise. Réunis, ces trois grands principes apportent nombre de bienfaits, autant à l’entreprise qu’à l’employé.

Impact personnel

Il s’agit d’améliorer le bien-être de l’employé sur son lieu de travail ou dans l’exercice de ses fonctions. Gardons à l’esprit que le travail occupe une place majeure dans nos vies à l’heure actuelle. On considère que l’on passe en moyenne 9 ans à travailler. Ce temps donné à l’entreprise peut impacter fortement sur notre vie personnelle, nos relations extérieures, notre vie de famille, notre sentiment d’épanouissement personnel etc…

Malheureusement, les indicateurs montrent que le niveau de bien-être au travail a tendance à diminuer ces dernières années. Les employés ont vu leur niveau de stress augmenter drastiquement, leur santé décroître et les problèmes physiques s’intensifier. Plus de 70% des employés jugent leur travail fatiguant nerveusement. En cause, une charge de travail souvent très (trop ?) élevée, des objectifs toujours plus élevés, une pression démultipliée de la part des dirigeants, des conditions de travail et des postures mal adaptées… Des facteurs pouvant mener aux maladies professionnelles les plus courantes type troubles musculo-squelettiques, dépression, burn-out…

En cause également les conditions de travail et d’employabilité. Un environnement inadapté, un manque de sécurité, un temps de trajet extrêmement long…  Ce sont des sources d’angoisse, de fatigue, d’un sentiment d’insécurité. S’agissant de l’employabilité, une personne en CDD aura plus de mal à se projeter dans le futur, à contracter un emprunt. Cela provoque une situation génératrice de stress et d’inquiétudes pour son indépendance financière.

Autre sujet majeur pointé du doigt : une démultiplication des outils numériques comme source de stress. Elle rejaillit sur l ‘équilibre moral. Dans  le “Baromètre santé et qualité de vie au travail annuel” créé en 2008, 20% des employés se disaient en 2019 dépassés par ces outils. De plus, être joignable à tout moment, répondre à ses emails pros durant ses vacances ou ses week-end (comme 41% des employés sondés en 2013) tendent à effacer la ligne salvatrice entre travail et vie personnelle. Mais surtout, le passage à l’ère numérique a pu avoir des effets dévastateurs sur notre corps. Si nous passons désormais notre vie devant des machines, notre corps lui n’en est pas une. Or passer 8h par jour devant un écran, assis, sans faire attention à notre posture peut provoquer de vrais dommages. Fatigue oculaire, tendinite de la souris, TMS, lombalgie, problèmes cervicaux… la liste est longue.

La QVT a également un fort impact dans le développement personnel des individus. Cela joue sur le rapport à leurs collègues et leur implication dans leur société. Un employé se sentant écouté par sa hiérarchie sans discrimination aucune, intégré dans les processus d’évolution de l’entreprise, aura de meilleurs rapports avec son équipe. Il pourra donc effectuer son travail dans une ambiance plus sereine, moins conflictuelle et donc moins éprouvante.

La QVT doit également prendre en compte le sentiment d’accomplissement au travail. Cela passe par la reconnaissance des compétences, mais aussi par les possibilités d’évolution d’un employé au sein de son entreprise. Si lui sont offertes des possibilités de mobilité, de formation, l’employé valorisé se sentira plus autonome et cessera de subir son travail au quotidien. L’expression “sois heureux d’avoir au moins un emploi” se doit alors de disparaître au profit d’une réflexion raisonnée sur les conditions d’épanouissement dans le quotidien professionnel.

 

Impact sur notre santé

Notre santé a été délaissée avec cette utilisation croissante des outils numériques. Aujourd’hui, travailler fait mal. Surtout lorsque l’on a pas le temps de bouger et respirer durant sa journée, enchaînant les réunions. On dit que le mal de dos est aujourd’hui “le mal du siècle”. Pas étonnant malheureusement. Il suffit de traverser les open spaces et espaces de coworking pour voir des centaines de salariés mal installés devant leur ordinateurs toute la journée… La technologie nous a rendu sédentaires, nous poussant à nous adresser à des professionnels de santé pour nous “réparer”. Mais c’est en amont que ces problèmes de santé devraient être traités via une QVT adaptée.

Notre principal outil de travail, le seul irremplaçable: notre corps, a été mis à l’épreuve et oublié ces dernières années. Les problèmes liés à l’immobilisme et aux mauvaises postures se multiplient. On oublie trop facilement que nous ne sommes pas fait pour rester immobiles toute la journée. Il est dangereux de répéter le même mouvement du poignet pour bouger sa souris, les épaules crispées et les cervicales tendues pour regarder un écran (écran trop souvent trop proche de nous, ce qui cause des problèmes oculaires au passage).

Impact pour l’entreprise

“La qualité de vie au travail comme levier de compétitivité pour les entreprises”. Ce titre d’une étude menée récemment par La Fabrique de l’Industrie remet à sa place la notion de QVT. Il la positionne au croisement entre l’épanouissement personnel et la croissance des entreprises.

On l’a dit , la possibilité de se développer est un facteur majeur de bien-être au travail pour un employé. Il doit se sentir actif et intégré dans l’évolution de sa société. Il doit prendre part aux débats, discussions et décisions concernant les divers changements dans les méthodes de travail. Dans les cas de restructurations d’entreprise ou de redéfinition des postes, avoir la possibilité d’en changer sans avoir à quitter la société, de pouvoir faire un parcours de réorientation est un gage de confiance à ne pas négliger.

Une étude menée par l’institut Gallup a montré une hausse de 21% des niveaux de productivité chez les salariés placés dans des entreprises fortement engagées dans la qualité de vie au travail. Performance et fiabilité dépendent directement de ce bien-être. Les taux d’absentéisme ont également une tendance à chuter lorsque les conditions de travail s’améliorent. Or cela présente un gain majeur pour l’entreprise.

Selon une étude menée par Mozart Consulting et Apicil en 2019, le coût de la souffrance au travail s’élevait en moyenne 14 580€ par an et par salarié. Entre absentéisme chronique, arrêts de travail, burn-out, dépression, efficacité réduite…. Le manque à gagner est énorme ! En 2018, une étude Think Tank Sapiens estimait à 108 milliards d’euros le coût aux entreprises françaises lié aux TMS. Et ce chiffre est en augmentation avec les nouvelles conditions de travail ou de télétravail.

Autre levier de la productivité d’une entreprise : son attractivité. Une entreprise accordant une grande importance aux bonnes pratiques managériales et se souciant de ses employés sera bien plus attractive pour les nouveaux talents arrivés sur le marché du travail. Et elle ne prendra pas le risque de perdre ses talents, attirés par une meilleure vie professionnelle chez la concurrence. Selon une étude de l’Edhec NewGen Talent Centre et du cabinet BearingPoint, les principaux leviers de recrutement des jeunes sont les opportunités d’acquisition de nouvelles compétences durant la mission, puis l’environnement de travail. En troisième position « seulement »: la prise de responsabilités. 80% des millenials estiment en 2018 que leur épanouissement personnel dépend de leur qualité de vie au travail.

Dernier levier d’attractivité d’une entreprise : ses valeurs. Plus les employés ont conscience des valeurs défendues par leur société, plus cela donnera du sens à leur travail. Elles les pousseront à être plus productifs, plus efficaces, plus collaboratifs dans l’achèvement d’un but commun. Une bonne communication de la part des managers et DRH l’aidera à visualiser non seulement ce but commun, mais aussi la place qu’il occupe dans cette chaîne de production. Il prendra mieux conscience de son rôle exact, de ses implications. Lui faire sentir qu’il est un élément essentiel et reconnu au même titre que les autres renforcera sa volonté de se dépasser pour accomplir un travail de qualité. Et lui permettra de retrouver du sens à son travail.

Problématiques

De l’analyse de la situation actuelle découle un constat peu flatteur. Nous sommes champions en France de la guérison des maux au lieu de la prévention. De plus en plus, les maladies professionnelles type burn-out, bore-out, sont reconnues et prises en charge… uniquement après déclaration du mal. Il est courant aujourd’hui de voir des employés surmenés, travaillant dans de mauvaises conditions, sous évalués, sans que rien ne soit fait avant le point de rupture. Cette question de qualité de vie au travail prend doucement le pas sur la prévention des risques psycho sociaux. RPS qui n’englobent pas tous les aspects liés au bien-être au travail tels la reconnaissance des qualités, la possibilité d’acquérir de nouvelles compétences, la mise en place de feedback positifs ….

A l’heure actuelle se pose cette question : comment appliquer une politique de QVT en entreprise qui corresponde à tout le monde ? En effet, cette notion est somme toute propre à chacun, même si reste en filigrane une trame commune. Tous les employés n’ont pas les mêmes besoins. Ce qui peut sembler supportable à certains peut se révéler dévastateur pour d’autres. Sous une forte masse de travail, certains trouveront cela challengeant tandis que d’autres se noieront… Il est donc nécessaire de revaloriser le dialogue entre DRH, dirigeants, employés et managers. Tout comme il est essentiel de faire participer les individus aux décisions prises dans le cadre de ces nouvelles politiques managériales.

Autre problématique : l’évolution des conditions de travail et des exigences des entreprises. A l’heure du boom numérique et de la quête de performances, comment concilier bonheur des employés avec rentabilité ? Comment concilier la prise en considération d’un individu parmi les autres alors que son entreprise se développe et doit faire face à un nombre croissant de demandes ?  Il est vital pour la santé des collaborateurs de ne pas oublier que leur santé et leur bien-être passe par le mouvement. Bouger, s’étirer, évacuer le stress et la fatigue oculaire, retrouver un rythme de sommeil. Cela ne peut se faire qu’en accordant de l’importance à son corps et à l’entretenir. L’objectif: combattre les mauvaises postures et la fatigue liée à l’utilisation quotidienne des écrans. Il faut donc trouver des solutions pour bouger, même lorsque l’on est au bureau, sans avoir besoin de matériel spécifique ou entraver son rythme de travail.

 

Comment améliorer la QVT : quelques pistes

 

Évaluer la QVT dans son entreprise

Pour mettre en place une réelle politique QVT au sein de sa société, il faut déjà avoir une vision claire de ce qui s’y passe. Chercher à comprendre ce que ressentent ses employés, c’est déjà faire un premier pas vers l’épanouissement des collaborateurs.

Il existe déjà plusieurs indicateurs objectifs permettant d’évaluer la qualité de vie de ses employés. L’absentéisme, le turn-over, les arrêts maladie répétés, les retards… Ce sont les symptômes les plus parlants et visibles. Il faut alors se demander pourquoi, savoir où se trouve le problème afin de pouvoir le traiter. Certains maux se retrouvent en tête de classement. Maux de têtes et migraines, douleurs dans le dos, tendinite de la souris… tous ces troubles sont dus à de mauvaises pratiques au travail, à un manque de mouvements. Ils montrent la nécessité de prendre des mesures afin d’améliorer la santé physique des collaborateurs. Une démarche QVT se construit tout d’abord en amont.

D’autres indicateurs sont également à surveiller. Le niveau d’engagement des salariés, la qualité des échanges, la bonne transmission des informations, l’ambiance générale sur le lieu de travail, l’aspect agréable du lieu de travail… Ce sont des éléments à étudier.

Un DRH ou un manager peut aussi recueillir le/les témoignages de ses employés lors d’entretiens ou de simples conversations. Il pourra ainsi évaluer la satisfaction face aux méthodes de travail, à l’organisation de la hiérarchie, aux responsabilités et à la confiance données aux employés, leur autonomie, l’égalité de traitement… Tous ces éléments objectifs et inhérents à la vie du travail en entreprise sont quantifiables et observables dans le but d’améliorer la politique de QVT interne ou de la développer.

Une autre manière de l’évaluer est aussi tout simplement de poser la question ! Beaucoup de sociétés engagées dans ces démarches ont fait le choix d’évaluer la satisfaction et le bien-être de leurs membres via des questionnaires anonymes sur leur ressenti face à leur travail. Ce peut être un questionnaire annuel, comme une enquête de satisfaction permettant d’évaluer les points pivots. Ou encore un baromètre si le questionnaire est plus récurrent. Nous vous conseillons d’évaluer régulièrement le stress chez ses employés en fonction de l’avancée des projets par exemple.  C’est une manière efficace de traiter les éventuels problèmes à temps.

Quelles solutions pour améliorer la QVT ? Le rôle clef des managers

Les managers jouent pour nous un rôle essentiel dans les pratiques liées à la QVT. Mises en place par la direction, les services RH, les solutions appliquées par les managers drivent le rythme de travail de leurs collaborateurs. C’est pourquoi il est essentiel de les intégrer aux décisions prises dans ce sens, et de les former aux bonnes pratiques managériales. Ils doivent être sensibilisés à la prévention des problèmes de santé liés au travail et à ses conditions. Les former à l’écoute, à la reconnaissance des premiers signes d’alerte, mais aussi aux signaux non verbaux est primordial, surtout en cette période ou la crise du Covid a rendu les liens moins ténus entre les employés.

Il faut entretenir ces liens, veiller à l’intégration de chacun et au renforcement de la cohésion d’équipe. Ils doivent aujourd’hui avoir en main des outils concrets et y être correctement formés. pour eux même en premier lieu. Eux aussi ont souffert physiquement mais aussi moralement du stress et de la fatigue. Étant moteurs des transformations au sein de leur entreprise, il convient de leur apporter des solutions concrètes. Solutions qu’ils pourront à leur tour transmettre à leurs équipes.

Ils sont en première ligne pour adapter leurs procédés, faire preuve d’écoute et d’empathie. C’est eux qui peuvent pousser leurs collaborateurs au quotidien à effectuer des sessions de pause, à s’étirer, à se lever de leur poste de travail, ou des exercices anti-stress par exemple… C’est d’eux, entre autres, que dépend la mise en place d’une politique interne de prévention des risques. Cela permettra de créer ce cercle vertueux ou chacun pourra retrouver un équilibre entre mouvement et sédentarité.

 

Une mobilisation globale

Prendre soin de ses équipes, c’est aussi leur assurer une écoute et un accompagnement à chaque instant. On l’a dit, les possibilités d’évolution sont primordiales pour un salarié. Aussi il est important d’avoir un bon processus au sein de l’entreprise afin d’accompagner ses employés vers une mobilité responsable. Tous les employés “lassés” de leur travail n’ont pas forcément envie de quitter leur entreprise. Des bilans de compétence adaptés, des entretiens réguliers peuvent permettre de déceler ce besoin de changement.

D’une manière plus globale, ce sont tous les acteurs de l’entreprise qui doivent être mobilisés. La QVT définie en fonction de l’entreprise, de son cœur de métier, de ses activités. Elle ne peut se faire sans la participation de ceux qui sont “en plein dedans” ! De là doit découler une organisation claire, avec une feuille de route et une définition des rôles de chacun. Qui est en charge, à qui faire remonter les informations, la présence d’un comité dédié, la mise en place de questionnaires fréquents et d’une bonne communication interne…. Il est important que chacun comprenne qu’il a son rôle à jouer dans tout cela, le bien-être au travail dépendant également du ressenti de chacun.

De réelles formations et actions pour la QVT à entreprendre

Une fois la politique QVT définie, quelques bonnes pratiques pour la santé sont à mettre en place pour assurer le confort des employés. Chez Yogist, nous pensons que réduire le stress en entreprise est LA priorité pour des conditions de travail saines. Et notre action passe par la mise en place au bureau ou chez soi de rituels incitant les employés à bouger, se lever de leur chaise ou fauteuil, pratiquer des exercices pouvant les aider à combattre les maux du travail.

C’est pourquoi nous avons mis en place des ateliers pour former les RH et managers à la gestion du stress quotidien de leurs équipes et aux bonnes pratiques. Pause Yoga sans matériel nécessaire, travail sur la respiration, sur les gestes de détente … toutes ces choses qui aident à prévenir les risques et doivent être pratiquées régulièrement sur le lieu de travail. Les opérations coup de poing une fois tous les six mois ne suffisent plus. C’est un travail de tous les jours, pour faire rentrer ces pratiques dans le quotidien des employés. La prévention santé au travail est le chantier phare de ces prochaines années pour les RH et manager d’équipe.

Là encore, l’implication et la formation des managers est indispensable. Nous vous proposons également de travailler sur la communication en interne, l’expression orale des uns et des autres. Cela vous permettra de fluidifier les échanges des collaborateurs et garantir une ambiance plus sereine.

La crise du Covid: l’occasion d’un changement?

Et si le Covid 19 était en fait le cadeau mal emballé que l’on attendait pour enfin faire évoluer les choses? Rappelons nous, la crise sanitaire frappe la France durement en début d’année 2020. A partir de Mars est décrété un confinement qui durera jusqu’au mois de Mai. Il modifiera profondément notre vie tant personnelle que professionnelle.

Télétravail …

Chômage partiel, vie mise sur pause, arrêt forcé des activités… Le changement est sans précédent! Face à cette situation, nombre d’entreprises ont su s’adapter rapidement et mettre en place de nouveaux modes de fonctionnement. Parmi eux le télétravail a été sans nul doute été LA grosse révolution “offerte” par la situation sanitaire.

Les employés se sont retrouvés d’un coup obligés de travailler de chez eux. Ils sont devenu sédentaires malgré eux, avec une activité physique réduite, et travaillant dans des environnements souvent peu adaptés. Et le corps, notre outil de travail quotidien, a énormément souffert. Les maux de dos, les TMS se sont intensifiés suite à de mauvaises postures et un équipement mal adapté. Car même si les nouveaux modes de travail “digitaux et flexibles” tendent à se généraliser, le corps est souvent oublié.  Déjà mis à rude épreuve sur le lieu de travail, la situation pour certains n’a fait qu’empirer. L’aspect physique, l’importance du mouvement, les bons gestes de santé… tout cela à été mis de côté.

Beaucoup d’entreprises s’étaient pourtant penchées sur les questions de qualité de vie au travail. Elles  poussaient leurs salariés à s’aérer hors de leur temps de travail (salle de sport, entraînements collectifs et coachs sportifs  en entreprises, baby foot, activités autres….) Mais elles se sont trouvées démunies: que conseiller pour s’aérer l’esprit et prendre soin de son corps lorsque tout est fermé? Tous n’ont pas forcément l’espace nécessaire chez soi pour pratiquer une activité sportive. Le passage forcé à un numérique omniprésent a également fait des dégâts sur les efforts QVT.

Le télétravail a également été la cause chez beaucoup d’une charge mentale démultipliée. Les parents sont un bon exemple de cela. Ils ont dû s’occuper de leurs enfants, confinés également en plus de gérer leur travail, ses nouvelles conditions, et une vie de tous les jours profondément perturbée. L’impact a été visible principalement sur les femmes, catégorie socio-professionnelle déjà fragilisée par les discriminations bien connues… Cela a eu pour certains de graves conséquences sur la qualité de leur relation avec leur famille, leur carrière et leur investissement dans leur travail, leur état d’esprit, achevant de les perturber profondément.

 

…et passage au numérique accéléré

L’hyper connectivité a poussé les employés à rester connecter plus tard, plus longtemps. Ils ont du répondre à leurs mails et appels professionnels en dehors de leurs heures de travail. La ligne entre privée et professionnelle s’est amenuisée… Et au-delà de ça, cette hyper connectivité cause de réels troubles sur notre santé: problèmes d’insomnie, tensions dans le haut du dos en fin de journée à force de rester devant son écran, fatigue et problèmes oculaires… Il est urgent de réapprendre à travailler sainement, à améliorer la QVT chez soi ou au bureau.

Touchés également: les employés qui eux ne pouvaient recourir au télétravail. Pour certains, leur présence était jugée indispensable.  Crainte accrue de contracter la maladie dans les transports ou au contact des autres, surcharge de travail pour compenser les effectifs manquants, open-spaces désertés… l’isolement et le stress ne les ont pas non plus épargnés.

Les impacts, bien réels sur les conditions de travail, ont eu des répercussions sur le bien-être et le moral des travailleurs français. Dans son rapport d’octobre 2020, Malakoff Humanis mettait en évidence l’état de fatigue physique et psychologique en hausse chez les salariés (près de 45%), et l’on a vu le chiffre des dépressions sévères doubler en cette période. Sur-connection, charge mentale, peur de la maladie, repères chamboulés… expliquent ces chiffres en hausse et une dégradation de la QVT.

La cohésion d’équipe à l‘épreuve de l’isolement

La crise sanitaire du Covid a eu un impact sans précédent sur les relations de travail des employés. Finis les afterworks, les déjeuners d’équipe. Finies les discussions à la machine à café ou les séminaires d’entreprise. Malgré l’hyper connectivité citée plus haut ou la multiplication des réunions zoom, on constate une distorsion des liens entre les collaborateurs. Ils se sont retrouvés seuls face à leur écran, avec une charge de travail souvent augmentée. Et personne à leur côté pour les épauler. Les employés, bloqués chez eux, ont été happés pour certains par leurs autres tâches. Ils se sont enfermé dans leur travail “personnel”.

Difficile dans ce cas de se sentir intégré dans une équipe que l’on ne voit jamais. Cela s’est vu notamment pour les employés recrutés pendant cette période. Eux ont dû faire face à un onboarding à distance, parfois sans avoir rencontré directement leurs collègues. Les questions de culture d’entreprise, de team spirit, d’entraide entre collègues ont été mises de côté…  Et ce sentiment d’isolement à eu des conséquences lors du retour au bureau pour beaucoup. L’angoisse, la peur de la confrontation avec les collaborateurs que l’on avait pas vu depuis des mois. Mais aussi un sentiment d’étrangeté à l’idée de remettre les pieds aux bureau, des échanges réduits… la sociabilité en entreprise a pris parfois un bon coup de froid. Et tout ce stress, encore une fois, rejaillit sur notre corps et notre santé.

Beaucoup d’entreprises ont tenté de contrer cela de mettre en place des cellules de soutien psychologique à l’occasion du premier confinement, ou une mise en relation téléphonique avec un conseiller pour bénéficier de conseils, d’écoute, d’encouragements…

De nouvelles opportunités?

Le tableau semble assez sombre. Mais il se pourrait en fait que la crise du Covid 19, une fois passée ou plus moins maîtrisée, soit une excellente occasion de repenser complètement notre manière de travailler et le soin apporté à notre santé et notre bien-être.

Le télétravail par exemple. Une mauvaise chose? Pas tant que ça. Nombre d’employés le plébiscitent. Ils revendiquent maintenant le droit à faire du télétravail de façon régulière. La plupart ont tout de même réussi à s’adapter. Ils ont créés chez eux un espace propice au travail avec des équipements corrects. Grâce à la flexibilité de leur entreprise, ils ont également pu aménager leur temps de travail. Cela à permis de le concilier avec leur vie privée et une reprise de leurs activités physiques. S’adapter au rythme des employés, leur permettre de concilier vie professionnelle et vie privée. C’est déjà un premier pas dans l’évolution de la QVT. De plus, le télétravail a également réduit le stress dû au temps passé dans les transports en commun. Un changement particulièrement salutaire pour certains!

Et certaines entreprises ont particulièrement pu apprécier ces changements. Elles ont vu la productivité de leurs employés augmenter. Comme leur chiffre d’affaires dans le même temps. Une preuve donc qu’avec de bonnes pratiques de travail, une communication optimale entre les collaborateurs et managers, il est possible de s’adapter à une situation changeante. Il est même possible d’en faire une force. Une bonne redéfinition des horaires de travail a pu aider les salariés à se déconnecter et à préserver leur santé mentale et physique.

Cette crise du Covid 19 nous a démontré qu’il est primordial de se concentrer sur le capital humain. On l’a vu, face à cette situation inédite, les entreprises ont démontré une capacité d’adaptation et une rapidité à trouver des solutions palliatives assez impressionnantes. Balbutiantes encore pour certaines, mais la volonté de progrès est là. Renforcement de la communication même à distance entre les équipes, soutien moral apporté aux employés en détresse, aménagement du temps de travail pour prendre en compte les contraintes personnelles, travail à distance…

Tout cela doit maintenant être pérennisé. Plus que jamais, les conditions de travail et la QVT doivent se retrouver en tête des objectifs d’une entreprise. Favoriser le travail de ses collaborateurs passe par prendre soin de leur bien-être moral comme physique. Nous ne pouvons que vous encourager à pousser une prise de conscience collective dans vos companies pour la santé de tous. Quelques minutes prises tous les jours, adopter des réflexes quotidiens, peuvent améliorer la santé de tous et prévenir les problèmes musculo-squelettiques.

Conclusion : les bienfaits de Yogist

Ces dernières années, de nombreux facteurs sont venus ébranler la QVT. Risques professionnels, travail sur-numérisé, stress au travail, mal-être dû à la pandémie ou à de grosses incertitudes quant à l’avenir… Tout cela a pris de plus en plus de place, menant les employés à un découragement, une lassitude. Il est urgent aujourd’hui de contrer cela. La qualité de vie au travail doit désormais devenir une vraie marque employeur. Nous devons tous, employés comme décisionnaires, travailler à l’amélioration des conditions de travail. Bien-être et performance sont étroitement liés. Au sortir de la crise, on ne peut que se tourner vers un changement et une réelle prise en considération des besoins des salariés.

Les décisions prises dans les prochaines années par des organismes comme l’Anact pourraient/devraient réellement faire la différence. Mais c’est avant toute chose, on l’a vu, le management qui joue un rôle significatif dans la mise en place d’une politique QVT adaptée à la forme de l’entreprise pour plus de  bienveillance et pour assurer l’entretien de notre meilleur outil de travail: notre corps.

Former les responsables est primordial et pour cela, un accompagnement par des professionnels est nécessaire. Nous avons donc mis au point un programme de qualité de vie dédié et adaptable à vos compagnies.

Bouger au travail, quelles que soient les conditions, cela s’apprend. Il n’est pas question ici de mettre tous vos employés en tenue de yoga! Ni de leur demander d’ouvrir leur chakra! Le Yoga au travail selon Yogist passe par des exercices pratiques de quelques minutes. Ils sont réalisables dans l’open space ou chez vous, sur une chaise ou à côté de son poste de travail. Ils vous aideront à détendre les muscles et soulager les tensions accumulées tout au long de la journée. Prévenir les effets du stress, soulager les fatigues ophtalmiques, et empêcher l’apparition de troubles musculo squelettiques malheureusement trop connus. C’est cela notre cœur de métier.

Lors de ce programme, vous découvrirez un parcours en 4 étapes clés :

  • Sensibilisation. Découvrez le programme et sensibilisez vos collaborateurs aux bonnes postures, gestes anti stress, et notion de bien-être au travail
  • Enseignement. Un parcours en 12 sessions de 30min sur des thèmes clés. Dé-stresser, reposer ses yeux, retrouver de l’énergie ou encore mieux dormir.
  • Accompagnement individuel. Avec le chatbot Yogist, prenez soin de votre santé au travail au quotidien. Il vous rappelle de faire des pauses, de vous étirer. Il vous donne de bons conseils en cas de douleurs au dos ou début de tendinite
  • Transmission. Formez vos managers, en présentiel ou à distance, aux bons gestes et bonnes pratiques pour qu’ils puissent prendre soin d’eux… puis de vous!

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